samedi 25 octobre 2008

Nuit noire, Jour sombre

Nuit noire, Jour sombre

C’est par une nuit noire que j’ai pris le train
Pour partir, fuguer, m’évader – très loin, bien loin.
C’est par un jour aussi sombre qu’un vieux mondain
Que je me suis envolée vers les strass incertains…

Il faisait nuit noire quand, ma rage en mains, j’ai
Soufflé mes vingt bougies en souhaitant – en vain ! –
Que le monde s’adresse à moi comme un buffet ;
Prêt à être dévoré – ou bouffé, le vilain !

C’était un jour sombre et lugubre qui aurait
Bien mérité d’être éliminé de la carte –
Du menu, du plat du jour – il aurait bien fait
Ne pas se mêler de cette tragique farce.

Mais c’est sur un coup de tête que j’ai voulu
De mon domaine, de ma demeure qu’ils partent.
Aucune envie, aucun désir je n’ai plus :
Il faut qu’à mon tour je puisse devenir garce !

C’est la nuit noire qui m’enivre – même si
De ma courte vie je n’ai jamais rien bu.
Le jour sombre approche, voltige et de moi rit
Pour éclairer mon chemin perdu dans la rue.

Car s’enfuir n’a jamais servi à rien.
Préférez donc courir vers ce que certains
Appelleront sans savoir pourquoi « destin » ;
Précipiter sa vie fait le plus grand bien.

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