Le sapin
Douze janvier : un sapin dénudé s’en va
Par les vents féeriques sur un trottoir rose.
Ses paillettes faufilant, il fait une pause :
Autrefois fameux, ne songeant aux futurs pas…
On ne veut pas examiner son pauvre cas.
Pourquoi ? Quelle est de cette triste mort la cause ?
Vie à présent dévorée, offrandes décloses,
Sourires effacés – il ne s’offusque pas.
Il marche, il avance, il paraît connaître tout
Mais il est seul, souple, fragile et sans le sou.
Une gamine arrache ses restes glorieux ;
Un chien vient y faire ses besoins ; des pigeons
Lui volent sa dignité, laissent en piteux
État ses yeux…ce que jamais ils n’auront.
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