vendredi 24 octobre 2008

La mariposa

La Mariposa

C’est une femme à la blancheur extrême ;
Elle se déplace comme le cadavre
De ma mère – déséquilibrée, hâve,
Au fond de mon trou elle se promène.

C’est une femme qui me regardait
Avec des yeux de lynx peints sur ses ailes.
Elle tente de faire peur, toute frêle,
Puis s’envole, prie Dieu, et disparaît.

C’est une femme couverte d’azur,
Dont les vêtements voltigent dans l’eau.
Elle me sourit mais je ne suis pas sûre
Car ses yeux immobiles comme un seau.

C’est une femme qui a la carnation
Aussi envoûtante qu’une magicienne.
Avec mon bouquet vermeil de passion
Interdite, la discorde elle sème.

C’est une femme qui toujours symbolise
La nature et ses chastes chasseresses.
Espérant parfois dans la sècheresse,
Elle gouverne toutes mes balises.

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