vendredi 6 novembre 2009

L'amour des éléments

Je t’aime comme le vent
Qui déchaîne les plus fortes passions
Il peut sublimer mon chant
D’amour et d’adoration
Devant tes atouts purs et blancs

Je t’aime comme le feu
Qui crie des étincelles
Qui s’insinuent au creux
De tes reins. Quelle
Chaleur ! Me contrôler je ne peux !

Je t’aime comme le bois
Sage et timide je te vénère
Et pourtant je suis aussi ton roi
Dans la forêt j’erre
Seul car ton amour est ma croix

Je t’aime comme la terre
Qui écrase de ses pieds lourds
Ton cœur qui désespère
D’être un jour
Libre et solitaire

Je t’aime comme l’eau
Qui se faufile discrètement
Dans tes faux
Sentiments
Je ne désire que ta peau.

Je t’aime comme le métal
Qui te coupera la gorge
Et déposera des pétales
Sur ton corps
Qui a envie d’avoir mal

samedi 27 juin 2009

Glühend (extrait)

1

[...] Mais il fallut que je m’approchasse trop près de cette cheminée. Je les connaissais par cœur, nos effets pyrotechniques, pourtant – je savais toujours où et quand partirait le prochain feu d’artifice, où et quand le prochain lance-flamme s’enclencherait. C’était mon métier.
Mais je suppose que ce soir-là, l’effervescence du public me contamina et j’en finis par oublier les règles élémentaires de sécurité. Par deux fois déjà, je faillis me brûler – sur Asche zu Asche, bien évidemment : je perdis légèrement équilibre juste avant de me rapprocher du micro ; sur Du riechst so gut aussi, quand je tentai une esquive près de l’arc de Till. Deux petits écarts qui poussèrent Till à venir me voir vite fait en coulisses pour me dire de me calmer. Un petit sermon de cinq secondes qui ne m’empêcha pas de devenir l’attraction incandescente sur Sonne, la chanson suivante.
Ma seule fierté : je suis littéralement devenu le soleil de la scène pendant la chanson. Je ne sais pas trop ce qui me prit. Je voulais m’essayer à un petit tour ; je voulais sauter par-dessus la cheminée juste avant qu’elle ne s’enclenchât. Je trouvais le tour impressionnant, et le public aussi. Mais je dus rater mon coup au deuxième refrain, car mon pantalon soudain prit feu. Sentant les flammes lacérer ma jambe droite, je tentai de les éteindre avec ma main mais c’est la manche de ma veste qui s’enflamma à son tour. Par réflexe idiot, je mis ma guitare de côté pour la protéger, empoignant la sangle pour la passer par-dessus ma tête au plus vite, et ce faisant, je dus faire un faux pas, car je me sentis tomber en arrière. Mon bras embrasé se fracassa au sol sous mon poids et la douleur des os brisés se combina à celle de ma peau fumante. Paniqué à l’idée de ne voir personne accourir pour éteindre les flammes, j’essayai de me redresser et voyais autour de moi des fans hurler, les gars de la sécurité crier à notre équipe, arrivée sur la scène.
J’étais tombé dans la fosse, dans le creux entre la scène et les barrières, où je cramais devant les yeux effarés de tous. Le temps que l’équipe redescendît avec les couvertures mouillées et les extincteurs, mon corps était déjà à moitié enflammé. Et je me souviens que tout ce que j’arrivais à faire, c’était me tortiller dans tous les sens en criant à l’aide [...]

mercredi 8 avril 2009

Shall I explain my tattoos?

To describe and explain my tattoos, I usually need more than 5 minutes. Since repeating myself is quite annoying, here I am writing to you all that you need to know to understand why I was so crazy as to cover my chest with ink.

January 2009
The black rose and the German quote. This is quite long so let’s start with the quote.
It is an extract from the song by Rammstein, “Ohne Dich”:
„Ohne dich kann ich nicht sein
Mit dir bin ich auch allein
Ohne dich zähl’ ich die Stunden
Mit dir stehen die Sekunden
Lohnen nicht“
Translation into French :
‘Sans toi, vivre je ne puis
Avec toi, tout aussi seul je suis
Sans toi, les heures je compte
Avec toi, les secondes
N’ont aucun sens’
Translation into English :
“Without you I cannot be
With you I am also alone
Without you hours are set free
With you the seconds, on their own,
Are meaningless”
Those lyrics have had a huge impact on my life – they helped me through an awful deception – they also might have saved me from committing suicide – and now they are the main source of my inspiration. Listening to “Ohne Dich”, I wrote several poems – the most significant ones being:
“Tes paroles embrasser”, translated into German:

Deine Worte küssen

- Mit mir darfst du deine Worte küssen
Diese Worte musst du nicht vergessen
Sie werden auf meinen Brüste geschrieben
Um deinen Herz überfallen, meine Liebe zu beweisen
„Ohne dich“
Nur für dich

Auf meinen Brüste hab’ ich Ohne Dich tätowiert
Mit einer Rose, ohne Kreuz
[...]

And “Rose, flamme ou chocolat?”, which explain the reference to the black rose:

Rose, flamme ou chocolat ?

[…]
Ma rose noire exprime ma mélancolie
Que j’ai longtemps partagée avec lui.
Avec toi je voudrais les pétales compter ;
C’est avec lui que mes heures je peux ôter.

Moi, lui, nous avons notre cœur carbonisé ;
De plaisirs nous sommes mutuellement gavés.
Tu dois encore l’expérience cumuler
Tandis que nous allons la noirceur arborer.

The former poem is dedicated to Till Lindemann, who wrote “Ohne Dich” lyrics. In this poem I try to explain to him why I wanted to tattoo his words (for him to "kiss them" - metaphorically: for him to see the impact his words can have on fans).The other poem actually compares 3 types of love – the flame-like, the chocolate-like and the rose-like love. The rose-like love tends to take a meaningful colour, depending on which rose you identify with. I identify my heart with the black rose, the symbol of melancholia. The last two verses actually use the “Ohne Dich” lyrics very closely – seconds become petals in my poem.
That’s why my black rose tattoo is so close to my heart now. This is a warning for those who don’t know that I have “burnt” my heart.

November 2007
The Chinese signs: “wo ai” mean “I love” in Mandarin (reformed orthography – in Cantonese, for ex., they write “love” differently). Those signs follow the “Empty Death” in red and black tribal letters because Empty Death is the name of my favourite character in the novel I wrote, Mort et Solitaire (in English Dead and Lonely). This character is my Doppelgänger, in a sort of way – he symbolises all that I might have become if I had turned wrong: a crazy junkie full of contradictions and obsessions. Therefore, I love Empty Death as much as he loves me – the word order “Empty Death wo ai” makes the sentence kinda ambiguous.
The “t” in Death is a reversed cross made of wood and bone. You need read my novel to understand what it means. In short, it refers to a chapter, in which there is the only description of Empty Death, a skinny man, often nicknamed “Bone”.
I decided to tattoo this to celebrate my novel – I finished it right after my 20th birthday after spending 4 years working on it. It also symbolises the promise I made to the artist and my friends: I’ll publish my novel when I turn 24!
Wish me good luck!